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Directive préalable de fin de vie versus procuration pour soins personnels : deux outils très différents

Les clients demandent souvent comment fonctionne une procuration pour soins personnels (« POAPC ») et pourquoi les avocats la recommandent en remplacement (ou en complément) d’une « directive préalable de fin de vie ». Cet article explique :

  • la différence juridique entre une directive préalable de fin de vie (une directive d’instruction) et une POAPC (une directive de procuration) ;
  • comment et quand une POAPC est créée, entre en vigueur et peut être révoquée ;
  • le pouvoir — et les limites — de la personne que vous nommez mandataire pour les soins personnels ;
  • ce qui se passe s’il n’existe aucune POAPC.

Toutes les références législatives renvoient à la Substitute Decisions Act, 1992 (« SDA ») et à la Health Care Consent Act, 1996 (« HCCA ») de l’Ontario, sauf indication contraire.

Caractéristique Directive préalable de fin de vie (directive d’instruction) POAPC (directive de procuration)
Ce que ça fait Liste les traitements que vous accepteriez ou refuseriez dans des circonstances données. Nomine un mandataire de confiance et peut aussi énoncer vos volontés.
Statut juridique Non défini dans la législation ontarienne ; seulement un guide persuasif pour les cliniciens. Défini et reconnu par la SDA ; les prestataires de soins doivent accepter les directives légales du mandataire.
Quiconque peut-il agir pour vous ? Non. N'accorde aucun pouvoir décisionnel. Oui. Votre mandataire intervient automatiquement en cas d’incapacité (ou lors d’un « déclencheur » précisé).
Cas d’utilisation idéal Directives très spécifiques et à court terme (p. ex., chirurgie planifiée). Planification globale et à long terme ; couvre les six domaines des soins personnels (soins de santé, nutrition, logement, habillement, hygiène, sécurité).

Conclusion clé : une POAPC est généralement plus pratique car elle combine directives et mandataire légalement habilité.

Création d’une POAPC valide

  1. Qui peut en établir une ?
    • Doit être âgé de 16 ans ou plus, capable de comprendre que le mandataire choisi se soucie véritablement de votre bien-être et conscient qu’il pourrait devoir décider pour vous (SDA, art. 47).
    • Vous pouvez avoir la capacité d’établir une POAPC même si vous êtes déjà incapable de prendre certaines décisions de traitement.
  2. Forme et témoins
    • Deux témoins sont requis ; ils ne peuvent pas être votre conjoint/partenaire, votre mandataire, un mineur ni toute personne disqualifiée (SDA, art. 48).
    • Depuis 2020, vous pouvez signer par visioconférence si un témoin est un avocat ou un paralegal et que les signatures sont contemporaines (SDA, art. 3.1).
  3. Clauses spéciales (facultatives) – art. 50
    • L’usage de la force pour vous admettre en évaluation ou traitement, ou la renonciation à votre droit de contester une incapacité, peut être autorisé sous réserve de déclarations écrites post-exécution de votre part et d’un évaluateur de capacité dans les 30 jours.
  4. Mandataires multiples ou suppléants
    • Vous pouvez nommer plusieurs mandataires (conjointement ou successivement) et devez toujours désigner au moins un remplaçant.

Entrée en vigueur de l’autorité du mandataire

Une POAPC « prend effet » uniquement lorsque vous lackez la capacité de prendre la décision de soins personnels en question :

  • Voie automatique : pour les décisions concernant traitement, admission dans un établissement de soins ou services d’assistance régis par la HCCA, la loi reconnaît directement le mandataire.
  • Voie de la croyance raisonnable : pour les autres aspects des soins personnels, le mandataire peut agir lorsqu’il a des motifs raisonnables de croire que vous êtes incapable — sauf si vous avez précisé un événement déclencheur (p. ex., avis écrit de votre médecin). Des déclencheurs mal rédigés peuvent rendre la POAPC inopérante, d’où l’importance de la clarté.

Portée des pouvoirs et limites légales du mandataire

Domaine de décision Exemples d’actions possibles
Soins de santé Consentir ou refuser une chirurgie, un médicament, le retrait du soutien vital.
Nutrition et hydratation Choisir le régime, la méthode d’alimentation (sonde vs orale).
Logement et sécurité Organiser des services à domicile, choisir un établissement de soins de longue durée, approuver des mesures de sécurité.

Affaires clés : la Cour suprême a confirmé dans Cuthbertson c. Rasouli que retirer le soutien vital constitue un « traitement », exigeant donc le consentement du mandataire ou une ordonnance du CCB pour y procéder.

Devoirs et responsabilité du mandataire

  • Norme fiduciaire : agir avec diligence, honnêteté, bonne foi et uniquement pour le bénéfice du disposant.
  • Consultation : autant que raisonnable, recueillir les souhaits actuels de la personne incapable et consulter la famille/amis de soutien.
  • Tenue de registres : consigner les décisions et leurs motifs ; le CCB ou un tribunal peut les examiner.
  • Rémunération : la SDA est muette ; les mandataires peuvent être rémunérés si le document le prévoit ou sur ordonnance du tribunal.
  • Supervision : toute « personne intéressée », l’hôpital ou le Public Guardian & Trustee peut saisir le CCB ou la Cour supérieure pour réviser la conduite, exiger un état de comptes ou remplacer le mandataire.

En l’absence de POAPC

La HCCA prévoit une hiérarchie par défaut pour les décisions de traitement : conjoint/partenaire → enfants → parents → frères et sœurs → autres proches. Cependant, aucun ordre parallèle n’existe pour la gestion des biens, ce qui peut obliger la famille à recourir à un tuteur nommé par le tribunal — une procédure longue et coûteuse. Planifier avec une POAPC (et une procuration continue distincte pour les biens) évite cette lacune.

Modification, révocation ou fin d’une POAPC

Action Conditions
Révocation Tant que vous êtes capable, signez et datez un acte écrit de révocation en présence de deux témoins admissibles comme pour l’exécution initiale.
Résiliation automatique Se produit si (i) le mandataire meurt, devient incapable ou démissionne sans successeur ; (ii) un tribunal nomme un tuteur ; (iii) vous signez une nouvelle POAPC (sauf mention contraire dans les documents).
Révocation des clauses « force » ou de renonciation spéciales Nécessite une nouvelle évaluation de capacité et une déclaration prescrite dans les 30 jours précédant la révocation.

AVERTISSEMENT : Cet article fournit des informations générales uniquement et ne constitue pas un conseil juridique ou fiscal. Les lecteurs doivent consulter des professionnels qualifiés pour obtenir des conseils adaptés à leur situation.


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